Projet de parc éolien de Mailhac-sur-Benaize : une tentative de passage en force
COMMUNIQUE DE PRESSE 28 janvier 2019
Le groupe écologiste et citoyen à la Région Nouvelle-Aquitaine vient d’écrire au Préfet de la Haute-Vienne afin qu’il abroge l’arrêté autorisant un défrichement de près de 3 hectares de bois sur la commune de Mailhac-sur-Benaize en Haute-Vienne en vue d’y implanter 7 éoliennes.
Ce projet fait l’objet de controverses et d’oppositions tout à fait justifiées. Le lieu d’implantation du parc éolien est situé dans un espace boisé remarquable, réserve de biodiversité.
Le Conseil scientifique régional du patrimoine naturel Nouvelle-Aquitaine (CSRPN) ainsi que la mission régionale d’autorité environnementale Nouvelle-Aquitaine ont d’ailleurs rendu un avis très réservé sur l’implantation de ce parc éolien en milieu boisé.
Les deux organismes estiment que les « enjeux vis-à-vis de la biodiversité et du patrimoine naturel local sont clairement sous-évalués » par les études menées pour EDF EN.
L’enquête publique sur ce projet doit se dérouler du lundi 4 février au vendredi 8 mars 2019.
Il serait pour le moins étonnant qu’une décision préfectorale autorise les travaux de défrichement avant même l’ouverture de l’enquête publique. La décision viderait donc l’enquête publique de tout son intérêt et même, juridiquement, de sa légitimité.
Jean-Louis Pagès, conseiller régional écologiste de la Haute-Vienne s’indigne qu’on mette les habitants de ces communes du Nord du département devant le fait accompli. « A quoi peut donc bien servir une enquête publique, si tronçonneuses et engins de chantier sont déjà à l’œuvre ? »
Il est indispensable de respecter les étapes du processus démocratique. Autoriser ce défrichement avant même les conclusions qui seront rendues par le commissaire enquêteur aura des conséquences très dommageables, voire irréversibles, pour le Bois de Bouéry et sa biodiversité.
Françoise Coutant, vice-présidente de la Région Nouvelle-Aquitaine à la transition énergétique et au climat, souligne que « la production d’énergie ne doit pas impacter les terres arables et forestières et que les énergies renouvelables ne peuvent s’insérer que dans un cadre vertueux de respect de la biodiversité ».
Nicolas Thierry, vice-président à l’environnement et à la biodiversité rappelle que « cette zone se trouve dans un corridor écologique protégé au niveau du Schéma régional de cohérence écologique ».
Le groupe Écologiste et Citoyen – EELV à la Région Nouvelle-Aquitaine