Pourquoi engager pour 7 ans la politique régionale dans les dernières semaines de la mandature ? Les élu.e.s écologistes dénoncent une volonté de cadenasser la démocratie

Les élu.e.s écologistes régionaux ont refusé le lundi 29 mars lors de la séance plénière la modification de l’ordre du jour impliquant la tenue d’une nouvelle plénière, ce vendredi 2 avril, pour faire voter un contrat plan Etat Région (CPER) et ils ont d’ores et déjà annoncé qu’ils ne participeraient pas à cette session exceptionnelle.
Les élu.e.s écologistes régionaux sont fermement opposés à la volonté d’engager la Région pour 7 ans avec le CPER, ce qui revient à voter sur l’un des documents les plus stratégiques et le plus engageant d’un mandat à quelques semaines de sa fin.
Christine Seguinau, la présidente du groupe explique : « nous avons pris le soin, lors des plénières précédentes, de ne pas renouveler des conventions pluriannuelles avec diverses structures, mais plutôt d’opter pour une courte prolongation. Et ceci afin de laisser une réelle marge de manœuvre à la prochaine majorité et au prochain exécutif ».
Pour Nicolas Thierry, vice-président en charge de l’environnement et de la biodiversité, il s’agit avant tout de « respecter à la fois le temps démocratique, l’esprit de nos institutions, mais aussi le vote des citoyen.e.s qui interviendra dans quelques semaines. Nous ne cadenasserons pas les choix qu’auront à faire nos successeurs sur les bancs de l’assemblée régionale ».
C’est parce qu’ils pointent également le risque de compromettre notamment toute politique climatique, de protection de la biodiversité à la hauteur des enjeux et une mutation vers un modèle agricole ambitieux, que les élu.e.s écologistes ne participeront pas à la séance plénière exceptionnelle du 2 avril.