Pesticides : les pouvoirs publics doivent agir !
En mai 2014, 23 élèves de Villeneuve-de-Blaye et leur enseignante avaient été victimes de malaises et d’irritations après l’application de pesticides près de leur établissement. L’information judiciaire ouverte par le parquet de Libourne avait conduit à la mise en responsabilité des deux domaines Château Escalette et Château Castel La Rose.
L’agence régionale de santé (ARS) avait noté dans son rapport de l’époque : « des tracteurs ont répandu le même jour des produits fongicides secondairement identifiés contenant les substances actives suivantes le mancozèbe, le mefenoxam, la spiroxamine […]. Les effets connus des fongicides identifiés sont concordants avec les symptômes décrits par les enfants et personnels de cette école. »
Nous prenons acte des mises en examen des 2 châteaux incriminés pour « usage inapproprié de produits phytopharmaceutiques » et souhaitons qu’elles permettent de faire toute la lumière sur le respect des conditions d’épandages près des lieux d’habitations et d’activités.
Mais plus généralement, il est inquiétant que sous l’influence des lobbies agricoles productivistes et phyto-pharmaceutiques, des élus soient en ce moment à la manœuvre pour faire avorter le projet du gouvernement d’arrêté relatif à la mise en marché et l’utilisation des produits phytosanitaires.
Notre groupe a proposé lors de la plénière du 27 juin la mise en place d’une conférence des exécutifs qui réunirait l’État, l’Agence Régionale de Santé, la Région, les départements, la métropole et les communautés d’agglomérations et de communes autour de ce sujet incontournable pour la santé des populations et des agriculteurs.
Nous renouvelons donc notre demande d’une nécessaire et urgente coordination des pouvoirs publics spécifique à l’usage des pesticides.
Françoise Coutant, porte-parole du groupe