Le groupe écologiste du Conseil régional appelle à la création immédiate d’un centre d’accueil pour les migrants à Limoges
Le groupe politique EELV du Conseil régional invite les élus locaux, du département de la Haute-Vienne, de la ville et de l’agglomération de Limoges à se réunir et proposer aux services préfectoraux la création immédiate d’un centre de réfugiés digne des traditions d’accueil du Limousin.
L’accueil des migrants est une priorité pour la Région Nouvelle-Aquitaine, comme en témoigne la motion « la Région Nouvelle-Aquitaine terre d’accueil des migrant.e.s et réfugié.e.s » adoptée par la majorité lors de la séance plénière du 24 octobre 2016, ainsi que la tribune de SOS Méditerranée France, signée par le président Alain Rousset et parue dans Le Monde, début août 2018, sur le drame des passagers de l’Aquarius.
Les élu·e·s écologistes du Conseil régional vivent donc comme un drame la demande de l’expulsion de migrants logés dans un bâtiment appartenant à notre institution, dont des enfants en bas âge. Le drame de voir nos collectivités territoriales communiquer haut et fort leur désir d’aider les migrants et dans le même temps de faillir à leurs plus élémentaires missions de service public et de défense des plus vulnérables, quelle que soit leur situation administrative.Le drame de devoir choisir entre un centre de formation d’infirmiers dont notre Limousin a cruellement besoin et le sort d’êtres humains précaires. Le Conseil régional a déjà débloqué près de 100 000 € pour trouver une issue, sans que la situation ne soit finalement réglée.
Quelle que soit la décision du Tribunal administratif appelé à statuer le 29 août sur la légalité des conditions de cette expulsion, une solution pérenne doit être trouvée, sans recours au blocage du chantier de la nouvelle école, qui doit débuter à l’automne.
Un petit collectif militant sans moyen financier, comme Chabatz d’entrar (regroupant le MRAP, SOS Racisme, la Ligue des Droits de l’Homme, ainsi que des syndicats et des partis politiques), avait réussi à aménager un lieu de vie acceptable pour une centaine de demandeurs d’asile et leur famille. Comment expliquer que des collectivités territoriales comme le Conseil départemental dont c’est le rôle principal, ne puissent parvenir au même résultat, compte tenu de leurs moyens et des locaux disponibles à Limoges ?
Les atermoiements ne seront vus par les nombreuses associations humanitaires locales que comme des faux-semblants pour cacher une absence de volonté politique et humaine de traiter le problème.
Jean-louis Pagès, co-président du groupe écologiste et citoyen, élu de la Haute-Vienne.