Intervention relative au règlement du temps de travail

Intervention de Léonore Moncond’huy en séance plénière du 18 décembre 2017

Monsieur le président, chèr·e·s collègues,

Permettez-moi d’exprimer la position de mon groupe sur la délibération relative au temps de travail des agents. Nous y portons une attention toute particulière, car, au-delà des demandes des personnels rassemblés et que nous devons entendre, nous y voyons tout comme vous une portée symbolique et politique forte.

Vous le savez, nous avons porté un certain nombre de demandes, dont certaines ont été retenues et intégrées au sein de ces textes. Nous souhaitions notamment inciter à ce que, structurellement, le fonctionnement de notre Région incarne un respect de tous les territoires. Il est ainsi désormais indiqué que

  • l’usage de la visioconférence doit être systématisé et anticipé pour toute réunion associant des agents de plusieurs sites ;
  • organisation des réunions doit permettre aux agents, au vu des contraintes d’horaires de transport notamment, de respecter une amplitude maximale de 12h/jour. Tout dépassement doit bien être exceptionnel et non structurel.

Toutefois, nous resterons vigilants sur l’application, et les évolutions restant à définir, vis-à-vis de ce texte, et, en tant qu’acteurs de la majorité, nous allons pleinement nous investir dans les groupes de travail qu’il nous a été proposé d’intégrer, et nous vous en remercions.

Nous serons particulièrement attentifs aux points suivants :

  • meilleure organisation structurelle du fonctionnement de notre institution, en vue de permettre la conciliation la meilleure possible entre la vie personnelle et la vie professionnelle pour les agents ;
  • meilleure reconnaissance du temps de travail effectif des agents, et en particulier via la prise en compte des amplitudes horaires effectivement dédiées à la Région ;
  • meilleure prise en compte de la mobilité des agents, car les déplacements impliqués par notre Région la + grande d’Europe ne sont pas sans conséquences, et cela doit être reconnu. Nous demandons notamment qu’une mobilité importante, fréquente, et nécessitant de larges amplitudes de manière récurrente, soit reconnue comme un critère de pénibilité à part entière.

Monsieur le président, le bien-être au travail des agents est un levier qualitatif majeur pour nos politiques, et l’organisation structurelle de notre institution doit permettre un déploiement de nos politiques égal sur tous les territoires, respectueux de réalités géographiques différenciées que connaissent nos agents, en vertu de la décentralisation, à laquelle vous croyez et qui est prioritaire pour nous.

Nous demandons à ce qu’une feuille de route solide, de long terme, soit construite relativement à la décentralisation que nous souhaitons pour notre Région. Quelle place donnons-nous aux agents, aux élus, aux instances comme la Commission d’évaluation des politiques publiques (CEPP) éventuellement, pour permettre le fonctionnement réellement décentralisé de notre Région, au plus près des territoires. Telle est la question à laquelle nous travaillerons, et nous savons que vous partagez aussi cette volonté.

A court terme, et dans cette perspective plus globale, nous vous proposons, Monsieur le président, cette question du temps de travail des agents fasse l’objet d’un retour en plénière, et que vous usiez des prérogatives qui sont les vôtres pour inscrire ce dossier à une plénière avant la prochaine rentrée scolaire.

Je vous remercie.
[Seul le prononcé fait foi]