Intervention relative au règlement d’intervention de la politique contractuelle territoriale du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine
Intervention de Thierry Perreau en séance plénière du 26 mars 2018
Monsieur le président, chèr·e·s collègues,
Le règlement d’intervention de la politique contractuelle territoriale fixe aujourd’hui un nouveau cadre d’expression de la politique régionale de la Nouvelle-Aquitaine.
Depuis plus de deux années maintenant, services et élu·e·s, travaillent intensément pour réussir la fusion et rendre effectives les politiques sectorielles, expression des compétences obligatoires de notre collectivité.
Vous avez ce matin, Monsieur le président, évoqué l’acquisition d’une tapisserie d’Aubusson. L’image qui me vient est que les politiques sectorielles, qui sont les fils de chaînes, doivent accueillir maintenant les fils de trame de la politique contractuelle, que le motif de notre politique régionale apparaisse et qu’elle soit tissée par toutes les parties prenantes.
Dans politiques contractuelles, l’adjectif « contractuelle » renvoie à la notion de contrat et donc de plusieurs parties agissant dans un cadre négocié pour la réalisation d’une tâche et nous sommes attendus en ce sens, celui de la co-construction.
Dans ce cadre, chaque territoire de contractualisation mobilisera les acteurs locaux à l’occasion de tables rondes, d’ateliers et fera émerger des désirs propres à l’histoire, aux potentialités, aux spécificités locales.
L’économiste Olivier Bouba Olga nous le rappelle régulièrement, en termes de développement, « il faut sortir des modes et des modèles« .
Certains territoires souhaiteront s’appuyer sur un ancrage industriel, d’autres sur leur capacité à développer une activité touristique, révéler le potentiel d’une industrie culturelle, innover dans de nouvelles pratiques de coopération dans la production, engager un développement innovant, socialement et écologiquement responsable. Nous le savons, la diversité est la garantie d’un futur possible.
Expérimenter, accompagner ce retournement des territoires, favoriser un développement endogène nécessitera de l’écoute et des moyens d’ingénierie réellement affectés au plus proche de la conduite des projets. Quant aux élu·e·s de territoire, animateurs et animatrices de cette mise en œuvre, leur engagement est grand mais il me semble que la réussite qui est attendue de leur action nécessite quelque renforcement de soutien techniques et administratifs dédiés.
En conclusion, ce règlement d’intervention affiche une volonté de complémentarité rural/urbain et nous protège des possibles frustrations et clivages territoriaux. Le développement local est multiforme, il est essentiel de le comprendre et d’en tenir compte.
Je vous remercie.
[Seul le prononcé fait foi]