Intervention relative à la MECA
Par Lionel Frel – Intervention en commission permanente du 6 juin 2016.
Cher président, chers collègues,
Pour nous écologistes, la culture, le développement culturel, la création artistique sont primordiaux. Pourtant ce projet de MECA ne nous satisfait pas. Ce projet nous semble contribuer à renforcer la métropolisation, à concentrer encore et encore les équipements sur la métropole. Pourtant, tant de territoires sont en attente de projets culturels. Ce projet concentre aussi beaucoup des budgets relatifs à la culture, avec un coût annoncé de 60 M€, et nous craignons qu’il assèche les autres territoires.
Car s’il est vrai que ce projet a été décidé antérieurement à la fusion d’Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes, il est également vrai que se pose aujourd’hui la question d’une vision globale pour la politique culturelle dans notre grande Région.
A l’heure où des habitants de l’ex Poitou-Charentes pétitionnent pour les Nuits Romanes, il ne faudrait pas que certains se sentent en période de « disette culturelle » tandis que les moyens se concentrent sur un projet « de prestige » à Bordeaux. Car le contraste est frappant. Il faut donc que nous veillons à un équilibre et à une équité en la matière. Le groupe écologiste tient quant à lui à ce que la politique culturelle irrigue les territoires.
Et puisque ce bâtiment a vocation à abriter, entre autres, le Fonds régional d’art contemporain (FRAC) de l’ex-Aquitaine, je me ferai l’écho des inquiétudes qui remontent du terrain concernant le devenir des FRAC en Limousin et en Poitou-Charentes. Ces fonds d’art contemporain ont dans leur mission la diffusion sur les territoires, ce qui est primordial, mais sont actuellement dans le flou concernant leur devenir. Nous sommes en attente d’une politique régionale globale pour les FRAC à l’échelle de la grande Région.
Nous nous abstiendrons donc sur cette délibération.
Je vous remercie.
[Seul le prononcé fait foi]