Intervention de Katia Bourdin sur le contrat de filière arts plastiques et visuels 2018-2020

Intervention de Katia Bourdin en séance plénière du 26 juin 2018

Monsieur le président, chèr·e·s collègues,

Nous prenons acte de ce contrat qui a le mérite de participer à la structuration d’un écosystème fragile, en particulier lorsque l’on considère le statut précaire de l’artiste dans le secteur des arts visuels et arts plastiques.

Ce travail d’élaboration du contrat avec l’État a été un chemin difficile et je tiens à saluer le travail des services et des élu·e·s pour lesquels ce travail d’harmonisation est particulièrement sensible où l’on trouve, là aussi, des conflits d’usage.

Cette délibération propose, comme dans de nombreux autres secteurs, une fusion des réseaux, qui permet de rationaliser avec le risque d’être parfois exclusif, discriminant, ou élitiste, à l’heure où les droits culturels nous engagent à nous appuyer, au contraire, sur la diversité des acteurs : seule garantie du respect de la liberté artistique sans exclure les œuvres controversées.

Le rapport législatif rapporté par Pierre-Alain Muet à l’Assemblée préconise d’ailleurs de soutenir les pratiques dans toute leur diversité, sans mépris pour les arts urbains et le street art et donc, sans confiscation par les réseaux d’art contemporain.

On notera que cette délibération ne concerne qu’un très faible pourcentage de l’enveloppe consacrée aux Arts visuels et vous pouvez compter sur nous, Monsieur le président, pour l’élaboration des règlements à venir dans ce secteur qui devra s’appuyer sur la concertation du Schéma d’orientation pour le développement des arts visuels (SODAVI).

La démarche de concertation est un bon signal pour la démocratie, mais cela peut générer des frustrations compréhensibles si les préconisations des participants sont négligées.

Je vous remercie.
[Seul le prononcé fait foi]