Halte à la vénerie sous terre du blaireau en Lot-et-Garonne et en Corrèze
Le groupe écologiste du Conseil régional a apporté ses observations sur un projet d’arrêté de la Préfecture du Lot-et-Garonne visant à instaurer une période supplémentaire d’autorisation de la vénerie sous terre, une chasse particulièrement cruelle, alors que le blaireau est une espèce protégée.
La vénerie sous terre du blaireau ne doit pas être autorisée au-delà du 15 mai, comme le propose un projet d’arrêté préfectoral. C’est ce qu’ont défendu les élu·e·s écologistes lors de la consultation en ligne sur ce projet.
« Le blaireau est un animal paisible et discret, protégé par la Convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe, rappelle Amandine Dewaele, conseillère régionale de la Corrèze. Cette Convention précise que les dérogations à sa protection sont strictement conditionnées, en cas de dégâts avérés, si aucune alternative à la chasse n’existe. Or les dégâts ne sont que présumés, aucun état des lieux précis ne les quantifient et, quand bien même, des solutions alternatives simples existent : cordelettes enduites de répulsif autour des cultures, par exemple ».
Dans le texte envoyé à la Préfecture, les écologistes mettent aussi en évidence le danger d’autoriser une période de chasse supplémentaire, alors que « les jeunes blaireaux de l’année ne sont pas complètement sevrés au 15 mai et qu’ils restent dépendants de leur mère, pour survivre, au minimum jusqu’au mois d’août. D’autre part, la mortalité juvénile constatée sur cette espèce est très importante, de l’ordre de 50% la première année, due principalement au trafic routier », insistent-ils.
A ces arguments s’ajoutent le fait que de plus en plus de Préfectures cessent d’autoriser des périodes complémentaires à cette technique de chasse particulièrement cruelle.
« Au terme de plusieurs heures à creuser à la pioche ou la barre à mine pour les atteindre, les blaireaux sont tirés hors de leur terrier à l’aide de pinces puis achevés à la hache ou à la dague, quand ils ne sont pas laissés en pâture aux chiens, décrit Maryse Combres, conseillère régionale du Lot-et-Garonne. C’est un véritable massacre. Arrêtons avec les euphémismes comme « prélever » ou « réguler » et laissons tranquille toute la biodiversité, la vie sauvage associée, qui s’abrite dans ces terriers ! »
Le groupe écologiste, solidaire et citoyen au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine