Ferme-usine des 1 200 taurillons (Vienne) « L’agro-industrie est une impasse » rappellent les élu·es écologistes qui invitent à soutenir financièrement le collectif d’opposants

Les élu·es écologistes et citoyen·nes de la Nouvelle-Aquitaine soutiennent le recours au Conseil d’État annoncé par ASPECT (Association de Sauvegarde et de Protection de l’Environnement de Coussay-les-Bois et de sa région Thermale) et le collectif d’opposants au projet de ferme-usine des 1 200 taurillons à Coussay-les-Bois. Ils invitent à contribuer à la cagnotte lancée en ligne pour couvrir les frais de justice et dénoncent l’impasse du modèle agro-industriel.
Avec deux enquêtes publiques défavorables, un conseil municipal unanimement opposé et la mobilisation continue de collectifs citoyens, ce projet de ferme-usine fait face à une importante contestation.  Ces six dernières années ont vu une succession d’arrêtés préfectoraux et de jugements administratifs. Dernier épisode en décembre dernier : la Cour administrative d’appel de Bordeaux a finalement validé les permis de construire et autorisation d’exploiter que le Tribunal de Poitiers avait annulés en 2017.
« Nous regrettons que le Tribunal administratif n’ait pas suivi le refus de régularisation du permis de construire émis par les services de la Préfecture de la Vienne en 2016, position pourtant confortée par les analyses du Ministère de la Transition écologique, rappelle Thierry Perreau, conseiller régional de la Vienne. En déposant un recours au Conseil d’État, les opposants ont une chance supplémentaire de voir la raison et l’intérêt commun s’affirmer. Comme depuis le début de cette mobilisation, nous sommes à leurs côtés. »
Jérôme Orvain, conseiller régional de la Creuse et lui-même éleveur, s’indigne des dernières déclarations du promoteur de ce projet, Pierre Liot : « Monsieur Liot affirmait début janvier que « le petit élevage, c’est terminé ». C’est une insulte aux milliers de petits éleveurs qui, comme moi, ont adopté l’agroécologie, la négation de notre métier de paysans. Nous défendons au quotidien dans nos exploitations des pratiques respectueuses du vivant et des êtres humains qui y travaillent et vivent à proximité. Tout le contraire de ce qu’incarne cette ferme-usine. »
« Le modèle d’agro-industrie derrière ces usines à viande est une impasse économique et une aberration environnementale, conclut Thierry Perreau. Au-delà de ce seul projet, c’est tout l’imaginaire du « toujours plus » qu’il faut combattre : plus de bêtes, plus d’eau, plus d’engrais, plus de pesticides. Et cela au prix de notre santé et de celle de notre environnement. »
Le groupe écologiste et citoyen au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine réaffirme son soutien aux opposant·es et invite à contribuer à la cagnotte lancée par ASPECT.