Convention constitutive et renouvelée du GIP littoral en Nouvelle-Aquitaine 2021-2029

Intervention de Vital Baude en séance plénière du 16 décembre 2019

Monsieur le Président, cher.e.s collègues,

Je complète en évoquant 2 axes du plan de développement durable du GIP littoral.

L’axe 2 relatif aux espaces naturels agricoles et forestiers qui subissent directement la pression touristique et le phénomène de littoralisation. Et donc l’ambition de bien connaitre, dans quelles mesure, dans quelles proportions, ces espaces ont évolué ces dernières décennies.

C’est tout l’enjeu d’une étude en cours menée par le GIP littoral qui, d’ores et déjà, met en évidence ces 30 dernières années l’artificialisation sur le littoral qui a connu une augmentation de 43% (soit 13 fois la superficie de Biarritz) au détriment de ces espaces, du cadre de vie qu’ils nous procurent, des enjeux écologiques ou économiques qu’ils représentent (sylviculture, agriculture…).

Au-delà de ce chiffre global, l’ambition de cette étude est de mettre en évidence de façon précise les phénomènes qui ont été à l’œuvre sur chacun des territoires des SCOT littoraux et leur donner des clefs pour éviter de reproduire un certain nombre d’écueils avec des outils prospectifs permettant de les aider à élaborer des stratégies vertueuses en matière de foncier en cohérence avec la politique foncière de la région avec le SRADDET et avec Néoterra.

L’ambition également (dans le même état d’esprit) d’aider à valoriser et à préserver leurs espaces naturels littoraux notamment pour qu’un certain nombre d’usages qui se développent sur le littoral ne se fassent pas au détriment des écosystèmes et des services qu’ils nous rendent.

L’axe 4 concernant les risques naturels :

  • 9 stratégies locales liées aux risques d’érosion dont 7 sont finalisées, une en cours de finalisation et 1 en phase d’élaboration ;
  • la nécessité d’articuler érosion et submersion marine, en particulier au regard du dérèglement climatique, avec l’augmentation potentielle des phénomènes climatiques extrêmes et la hausse inéluctable du niveau des océans. Le nouveau périmètre Nouvelle-Aquitaine permettra des synergies entre l’ex-Aquitaine (davantage soumise à l’érosion, mais pas que) et la Charente- Maritime (davantage soumise à la submersion) ;
  • toujours en lien avec l’augmentation inéluctable de ces risques, l’ambition d’expérimenter le repli stratégique (étude pour accompagner la ville de Biscarrosse) mais aussi la nécessité de réfléchir à la réversibilité des activités ;
  • permettre aux collectivités de faire face à ces problématique à court terme mais aussi pour les aider à prendre en compte à moyen et long terme ces risques littoraux dans leurs documents de planification, leur stratégies de développement économique et leurs projets d’aménagement.

Un dernier mot pour vous indiquer que les participations de la Région depuis le début du mandat pour accompagner les collectivités locales :

  • en matière de submersion, ce sont 15 M€ sur 39,5 M€ d’aides prévues aux PAPI ;
  • en matière d’érosion, ce sont 6 M€ sur 35 M€ prévues pour les stratégies locales de gestion de la bande côtière.

Dans le même temps, les évolutions législatives en matière d’érosion tardent à venir. Même si le rapport Buchou amène quelques avancées, les remarques des collectivités présentent à la dernière assemblée générale du GIP littoral nous laissent penser que le compte n’y est pas. Ce n’est en plus qu’un rapport (un de plus alors que tout été déjà sur la table).

Il nous faut avec le GIP littoral continuer à travailler pour obtenir les évolutions législatives nécessaires pour faire face à ces problématiques grandissantes.

Je vous remercie.

[Seul le prononcé fait foi]