Contournement de Beynac : nouvelle confirmation de notre position par la justice
COMMUNIQUÉ DE PRESSE 10 décembre 2019
Le groupe écologiste au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine se réjouit de la décision rendue par la cour administrative d’appel de Bordeaux qui vient de donner une nouvelle fois raison aux opposants au contournement routier de Beynac.
Nous avions déjà salué l’arbitrage du Conseil d’État au mois de décembre 2018 qui avait suspendu les travaux, laissant néanmoins un périmètre naturel totalement dévasté, ainsi que le jugement du tribunal administratif de Bordeaux, le 9 avril dernier, qui annulait l’autorisation des travaux de la déviation accordée par le préfet de la Dordogne.Dans ses conclusions du 10 décembre 2019, la cour administrative d’appel de Bordeaux :
- confirme le jugement rendu le 9 avril 2019 par le tribunal administratif de Bordeaux ;
- ordonne la suspension des travaux de la déviation ;
- condamne le Département de la Dordogne à remettre le site en état.
Depuis le départ, nous nous sommes opposés à ce projet routier absurde, coûteux et destructeur de l’environnement, incarnation d’une erreur d’aménagement du territoire, d’un gaspillage d’argent public et surtout d’une destruction d’un site protégé alors que la Dordogne est l’une des très rares rivières à être classée « Réserve mondiale de biosphère » par l’UNESCO.
Le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine promeut un aménagement du territoire enrayant l’artificialisation des terres et la destruction des commerces de centre-bourg : ce contournement routier irait à l’encontre de cet objectif en détruisant des emplois et en participant à la disparition de l’économie de proximité.« Quand toute la société prend conscience de la nécessité vitale de protéger la biodiversité et le climat, comment autoriser un tel projet brisant la continuité écologique de la vallée de la Dordogne et défigurant son patrimoine classé, en confortant et priorisant le règne de l’automobile ? » s’interroge Lionel Frel, conseiller régional de la Dordogne. « Le Conseil départemental doit maintenant rendre ses droits à la nature et mettre en œuvre rapidement un retour à l’état initial effaçant toutes les atteintes à ce milieu si fragile. »
Plutôt qu’une route supplémentaire, notre groupe continue de proposer la création d’un Parc naturel régional de la vallée de la Dordogne, qui sera respectueux du site et créateur de richesse durable.
Le groupe écologiste et citoyen au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine