Contre la déviation à l’est de Limoges, Feytiat et Panazol

COMMUNIQUE DE PRESSE
2 mai 2019

Les élu.e.s du groupe écologiste et citoyen Nouvelle-Aquitaine condamnent fermement ce projet, coûteux, dangereux pour l’environnement, et écocide.

Le projet de réaménagement de l’est de l’agglomération limougeaude est aussi inutile que désastreux pour l’environnement.

Inutile, car selon une étude menée par le Siepal (Syndicat Intercommunal d’Études et de Programmation de l’Agglomération de Limoge), le trafic est dit « fluide » lorsqu’il y a moins de 12 000 véhicules par jour et « dense », mais pas saturé, à partir de 18 000 véhicules par jour. Or, le Département, qui mène ce projet, a comptabilisé entre 7 200 et 9 700 véhicules journaliers sur la traversée de Panazol et entre 7 900 et 13 600 sur celle de Feytiat. Les ralentissements ont lieu aux heures de pointe en semaine entre 7h et 8h et de 17h30 à 18h30, et n’augmentent les temps de trajet que de 4 à 9 minutes. Nous sommes loin d’un embouteillage permanent.

De plus, ce projet est une véritable catastrophe environnementale : les habitants vont être ainsi encouragés à davantage utiliser leur voiture personnelle. A l’heure où la question de la maitrise des émissions de gaz à effet de serre est au centre des débats, il est irresponsable de réaliser un nouvel axe routier. La politique du « tout-voiture » n’est pas la solution.

La construction de voies nouvelles détruirait un écosystème riche et fragile. Des trames vertes et bleues ainsi que des zones protégées se verraient endommagées. Des zones humides, telles que le ruisseau de l’Auzette qui abrite des espèces uniques (parmi lesquelles les écrevisses à pattes blanches), vont être traversées par la nouvelle route. Les dispositifs « antipollution », des murs acoustiques et paysagers, ne sont rien d’autre qu’une tentative de greenwashing censée nous faire oublier l’artificialisation des sols.

Les terres agricoles vont être traversées et déstructurées, ce qui va à l’encontre de la politique de préservation des espaces de « respiration » mis en place par l’agglomération.

Alors que les subventions accordées aux associations par le Conseil départemental de la Haute-Vienne sont réduites chaque année, on ne peut que déplorer que 40 à 70 millions d’euros soient gaspillés dans un tel projet routier.

Jean-Louis Pagès et Léonore Moncond’huy co-présidents du groupe écologiste et citoyen au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine