Intervention relative à la motion contre l’autorisation de permis exclusifs de recherche de minerais et l’exploitation minière en Nouvelle-Aquitaine

Par Alice Leiciagueçahar – Intervention en séance plénière du 13 février 2017.

Monsieur le Président, mesdames et messieurs les élu-es,

Samedi dernier, Émilie Dutoya et moi étions à Espelette à l’appel des différentes filières agricoles du Pays Basque et, avec Andde Sainte-Marie, nous nous unissons à eux car c’est la production agricole du Pays Basque qui est mise en danger, du piment d’Espelette à la cerise « chapata », en passant par le fromage Ossau-Iraty ou le porc Kintoa.

L’agriculture de qualité est notre ADN, et nous ne pouvons pas laisser détruire tous ces emplois générés par l’agriculture, le thermalisme et le tourisme sans contre-partie car les quelques emplois très spécialisés ne bénéficieraient même pas au territoire.

Or, la seule mine responsable et durable est l’économie circulaire qui consiste à recycler l’or de tous nos biens usagés. Aujourd’hui les filières du réemploi ou du recyclage des métaux rares sont bien plus porteuses d’activités économiques et d’emplois locaux que tous les projets miniers réunis.

Rappelons qu’il faut extraire une tonne de terre pour quelques gammes d’or, avec ce que cela comporte de destruction de paysages et de pollution des eaux, pouvant priver, pour prendre notre exemple, la côte Basque de son approvisionnement en eau potable, et dégrader ses eaux de baignade.

Cette motion concerne les deux demandes de permis actuellement à l’étude, mais nous déplorons également le permis accordé à Cordier-Mines le 22 décembre 2016 sur le site de Bonneval, empiétant sur le Parc Naturel Périgord Limousin.

Enfin, je tiens à vous mettre en garde contre les permis de recherche car les explorations, quand elles sont autorisées, ouvrent droit à l’obtention de la concession, ce dont la DREAL ne semble pas consciente.

Je vous remercie.
[Seul le prononcé fait foi]