Angoulême – 13 septembre 2016

Après Poitiers et Limoges, c’est au lycée Guez de Balzac à Angoulême que s’est tenue la troisième journée de concertation des acteurs de l’Éducation à l’Environnement et au Développement Durable (EEDD), avec les collectivités locales et les services de l’État.

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A lire ci-dessous, l’intervention prononcée à cette occasion par Stéphane Trifiletti, conseiller délégué à l’EEDD.

Mesdames, Messieurs, Chers partenaires,

Permettez-moi tout d’abord au nom de la région Nouvelle-Aquitaine de vous remercier d’avoir répondu à notre invitation et de nous faire l’honneur de votre présence dans ce lycée Guez de Balzac.

Je tiens aussi à remercier vivement les personnels de ce lycée pour leur accueil chaleureux ce jour .

Je souhaiterais pour commencer vous relire une phrase du géographe Jean-Robert Pitte parlant du paysage – sans doute peut-être à méditer par exemple sur notre vision du plateau d’Angoulême en arrivant ce matin : « Le géographe sait que, comme un peintre, chacun perçoit d’un paysage ce qu’il a appris à y reconnaître et ce qu’il aime le plus y voir. Sa démarche scientifique tente l’exhaustivité (relief, couleur et grain du sol, ciel, végétation, aménagements humains tels que champs, voies de communication, bâtiments), mais celle-ci est presque impossible à atteindre« .

Pour les paysages de l’EEDD et malgré une approche scientifique rigoureuse et une certaine connaissance de sa biodiversité, nous sommes face à la même difficulté. D’autant que comme le paysage, l’EEDD est en perpétuelles dynamiques et mutations.

Contexte

Pour autant, l’Éducation à l’Environnement et au Développement Durable s’inscrit directement  dans les grands chantiers de la République : c’est un des grands enjeux quant à la refondation de nos pratiques éducatives car il est support des transitions pour nos sociétés.

L’humanité vous le savez a dépassé récemment plusieurs «limites planétaires» : dérèglement climatique, érosion de la biodiversité, perturbation des cycles de l’azote et du phosphore. D’autres pourraient rapidement être franchies : épuisement des ressources de minerais, utilisation de l’eau douce ou encore acidification des océans.

Bref que de défis auxquels nous sommes confrontés.

L’EEDD est une des clefs majeures pour y répondre.

Problématique

La Région comme d’autres d’ailleurs, a longtemps concentré ses efforts sur la sensibilisation aux éco-gestes en délaissant un peu l’apprentissage du contact avec la Nature. Le souhait et l’objectif de la Région Nouvelle-Aquitaine est de construire une politique d’EEDD réinterrogée au travers du prisme et lien Homme-Nature.

Nous voulons rénover notre politique (aussi bien pour les enfants, adolescents comme adultes, bref pour tous les types de public) sur l’environnement extérieur comme support d’apprentissage notamment.

Pour le dire autrement, réapprendre au public à s’émerveiller devant la nature, car cet émerveillement est le premier pas vers le respect et l’envie de protéger car c’est le futur socle permettant d’arrimer les concepts de développement soutenable et de sobriété tout au long de la vie.

Mise en œuvre

Pour la construire nous avons décidé de mettre en œuvre une concertation avec les différents acteurs, des 4 sphères de l’EEDD :

  • société civile ;
  • autorités publiques nationales ;
  • autorités publiques locales ;
  • à terme le secteur marchand.

Il s’agit de renforcer le plan régional d’EEDD de manière démocratique, coopérative et transversale et de favoriser des approches territoriales résilientes.

Cette relecture doit aussi s’articuler à toutes les échelles dans le contexte de l’élaboration et de la mise en œuvre de la loi NOTRe et de la COP 22.

Timming et organisation

Une première concertation a eu lieu le 20 mai à Poitiers en présence de Louis Espinassous, éducateur naturaliste pour explorer « La vision Homme-Nature et la notion d’émerveillement ». La deuxième, le 4 juillet à Limoges autour des mêmes thèmes.

Cette troisième rencontre  s’organisera en 3 temps :

  • Présentation des réflexions issues des premiers travaux synthétisés par l’Ifrée (que je tiens ici à nouveau à remercier) dans quelques minutes.
  • Apports de quelques représentants des têtes de réseaux concernant les contenus.
  • Temps d’échanges avec vous qui n’en doutons pas sera constructif, riche et coopératif et qui permettra d’amender le terreau initial de la concertation.

Une dernière journée sera organisée le 26 septembre à Bordeaux, pour restituer la production collective et synthétiser les différentes propositions auxquels tous les acteurs sont conviés en présence du président de région Alain Rousset.

 

En conclusion, en tant que « politiques » soucieux du bien commun, il nous faut donc mettre en place les conditions de cette éducation globale. Il nous faut mettre en place les cadres et les moyens d’y parvenir en soutenant les enseignants, les éducateurs, les alliés associatifs, mais aussi tous les acteurs de l’éducation tout au long de la vie.

A nous de contribuer à remodeler ces nouveaux paysages de l’EEDD, garant demain de notre jardin planétaire.

Merci de votre attention, très bonne matinée.