Intervention relative à la transition énergétique : Appels à projets – Bâtiment du futur – Compétitivité énergétique des entreprises – Bois énergie – Photovoltaïque en autoconsommation
Par Laurence Motoman – Intervention en séance plénière du 27 juin 2016.
Monsieur le Président, mes cher-es collègues,
Ces délibérations sur les quatre appels à projets qui sont proposées au vote en matière de transition écologique et qui concernent respectivement les bâtiments du futur basse énergie, le photovoltaïque en auto-consommation, la filière bois-énergie et l’efficacité énergétique dans les entreprises, seront mise en œuvre rapidement, afin de permettre un début d’harmonisation des politiques énergétiques des trois anciennes régions.
Bien que restant une nécessaire étape, elles sont loin d’être suffisantes, car en matière de transition énergétique, de lutte et d’adaptation au dérèglement climatique, les prospectives scientifiques (dont celle du GIEC) nous appellent à une responsabilité accrue. C’est pourquoi, dès janvier 2016, nous avons établi une feuille de route bien plus ambitieuse, prolongeant ainsi ces délibérations communes aux trois anciennes régions, actées en juin 2015, ce sont celles qui nous sont soumises aujourd’hui.
Pour atteindre les objectifs nécessaires, nous engageons en Nouvelle-Aquitaine, une politique novatrice, ambitieuse et pérenne. Dans ce sens, nous avons lancé un signal puissant avec la création du Conseil permanent de la transition énergétique. Il sera à même de piloter et de co-construire cette transition énergétique avec l’ensemble des acteurs concernés, dont les citoyens et les associations, qui sont les acteurs essentiels de cette mutation énergétique en marche.
Cette politique ambitieuse sera guidée par la démarche NégaWatt, s’appuyant sur le triptyque, sobriété énergétique, efficacité énergétique et recours massif aux énergies renouvelables, le tout dans un souci de cohérence écologique globale.
Une nouvelle ère s’ouvre désormais. En tant que décideurs, il est de notre responsabilité d’orienter les investissements énergétiques qui iront dans le sens d’un futur souhaitable.
Il s’agit d’offrir de meilleurs services à tous les usagers, tout en soutenant l’autonomie énergétique des territoires, et en réduisant de manière drastique notre dépendance aux énergies fossiles et nucléaires. De ce fait, nous participeront ainsi, à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Nous devons coûte que coûte continuer à redoubler d’efforts dans la limitation de ces gaz à effet de serre. Nous avons néanmoins pleinement conscience que les baisses d’émissions constatées, par exemple dans l’ancienne Aquitaine (depuis une vingtaine d’années), proviennent certes, des actions engagées, mais aussi de la délocalisation de ces émissions dans les pays fournisseurs de biens de consommation, telle la Chine ou Taïwan. C’est ce que l’on appelle « les émissions cachées » et, qui sont dues évidemment aux délocalisations d’un grand nombre d’activités dans ces pays.
Alors, agir positivement sur le dérèglement climatique, c’est aussi contribuer sur notre territoire régional à une relocalisation d’activités économiques diverses, respectueuses de l’environnement et de l’équité territoriale, et favorisant la création d’emplois de tous niveaux et un aménagement de la Nouvelle-Aquitaine équilibré et complémentaire.
En conclusion, je vous affirme avec enthousiasme, que le groupe EELV écologiste et citoyen votera pour ces délibérations, ce dont les générations à venir nous seront gré.
Je vous remercie.
[Seul le prononcé fait foi]