Compte-rendu de la commission permanente du 21 mars 2016 🗺

23 mars 2016

La deuxième commission permanente de la nouvelle grande Région s’est tenue le lundi 21 mars. 434 dossiers ont été adoptés par les élus régionaux et ce sont 108 375 227,87 d’euros qui ont été attribués à des projets répartis sur tous les territoires.

Six de nos élu/es, Jérôme Orvain, Martine Alcorta, Lionel Frel, Maryse Combres, Nicolas Thierry et Françoise Coutant, siègent lors de cette commission permanente, ce sont eux qui portent la voix du groupe EELV dans cette assemblée.

Les dossiers sur lesquels nous nous sommes abstenus

Développement économique et TIC – Aquitaine chimie durable – Subvention demandée : 90 000 € pour un programme d’animation en 2016

Cette association fait partie de la stratégie de greenwashing de l’industrie chimique : elle s’affiche comme une entreprise écologiquement correcte, notamment pour la chimie verte, mais en occultant tous les impacts négatifs environnementaux et sanitaires tels que ceux produits par les nano-technologies, pesticides, perturbateurs endocriniens, produits cancérigènes….

Si l’on souhaite vraiment une chimie durable, il faut reconvertir l’industrie chimique massivement vers des procédés et des produits vertueux et non se servir de quelques uns de ces derniers pour masquer la réalité des pollutions et des impacts sur la santé publique de cette industrie qui se révèlent de plus en plus préoccupants.

Infrastructures, transports, intermodalité, mobilités – Communes traversées en Gironde – Subvention demandée : 245 164 € pour un complément au Fonds de Solidarité Territoriale dans le cadre des programmes ferroviaires LGV SEA

Notre groupe est opposé à la construction et à l’exploitation de la ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux, en conséquence de quoi nous ne pouvons pas être d’accord avec le principe d’indemniser les communes traversées via un fonds de dédommagement.

Les dossiers sur lesquels nous avons voté contre

Développement économique et TIC – GIP Chemparc – Subvention demandée : 92 500€ pour un programme d’animation en 2016

Chemparc est un Groupement d’intérêt public rassemblant les industriels de la chimie du Bassin de Lacq qui participe grandement à l’opacité des impacts sanitaires et environnementaux des activités industrielles sur ce bassin (voir notre dernier communiqué de presse en cliquant ici).

Les associations environnementales sont exclues de ce GIP en dépit de leurs demandes répétées d’y participer : leur présence permettrait de mettre en lumière tous les problèmes listés par la Cour des Comptes dans son rapport publié en 2015.

Formation professionnelle, apprentissage formations sanitaires et sociales, emploi – CGPME – Subvention demandée : 13 000 €

Ce vote de notre groupe s’inscrit à la fois dans l’esprit de la loi Sapin (mars 2014) qui veut clarifier les rapports entre les organisations syndicales salariales et patronales et la formation professionnelle et elle s’inscrit aussi dans le droit fil des travaux de cette assemblée qui s’est toujours tenue à un financement des seules missions des organisations syndicales et patronales.

Pour notre groupe, l’objet de ce projet n’en fait pas partie.

Sports, jeunesse, solidarités, handicaps – Ligue motocycliste régionale du Limousin – Subvention demandée : 53 382 € pour un programme d’activités annuel

Notre groupe est opposé par principe aux subventions attribuées aux sports mécaniques polluants.

Les dossiers que nous avons particulièrement soutenus

Transition énergétique et écologique

# Acclimaterra

Le projet Acclimaterra portant sur les travaux du comité scientifique piloté par Hervé le Treut a été confirmé.
Acclimaterra permettra d’actualiser les données sur les impacts du dérèglement climatique en ex-Aquitaine et d’étendre l’étude à toute la grande Région.

#Énergies renouvelables – Énergies marines – Subvention demandée : 32 000 €

Avec ses 720km de linéaire côtier les énergies marines représentent une thématique d’intérêt majeur pour la Région Aquitaine Limousin Poitou Charentes. Le recours à ces énergies permettra à notre Région de s’inscrire dans l’objectif de la loi sur la Transition énergétique en faveur des énergies renouvelables (32% d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’ici 2030).

En s’appuyant sur le pôle « éolien offshore » autour du projet de parc éolien en mer au large de l’île Oléron, le pôle « hydrolien fluvial » concentré sur l’estuaire Girondin, et le pôle houlomoteur, à proximité des infrastructures du Port de Bayonne, la Région s’est engagée dans une dynamique de développement des énergies marines renouvelables.

Afin de favoriser le développement des emplois liés à ces énergies renouvelables, la Région apporte son soutien à la sensibilisation et au développement des connaissances et accompagne les premiers projets d’hydroliennes fluviales.

# Plan Climat – Espaces info énergie (EIE) – Subvention demandée : 190 000 €

Le développement de l’information et du conseil en matière de maitrise de l’énergie et de l’utilisation des énergies renouvelables et des éco-matériaux auprès des particuliers est un enjeu essentiel pour contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les logements.

Répartis sur l’ensemble du territoire aquitain, les espaces info-énergie participent activement à l’atteinte de cet objectif en informant gratuitement, de manière objective et en toute neutralité les particuliers sur l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et les éco-matériaux.

Les EIE sont financés par l’ADEME, la Région Aquitaine Limousin Poitou Charentes et des collectivités partenaires (Département, commune,communauté de communes ou d’agglomération).

Notre groupe se réjouit du soutien apporté aux EIE et du rôle essentiel qui leur est attribué en tant que porte d’entrée vers la transition énergétique : sobriété et efficacité énergétique mais aussi installation des énergies renouvelables.

# Ligue pour la Protection des Oiseaux France – Subvention demandée : 15 000 €

Ce projet de la LPO vise à travailler sur les services écosystémiques rendus par les grands rapaces nécrophages, comme les vautours noirs.

Ces rapaces rendent des services précieux à la famille humaine, l’idée est donc de les identifier et de les évaluer. C’est également un moyen de faire prendre conscience de l’intérêt de les protéger.

# Groupe d’Étude de la Faune Marine Atlantique (GEFMA) – Subvention demandée : 10 000 €

Le projet de recherche financé se donne pour objectif de travailler sur les échouages des mammifères marins et des tortues de mer.
Le programme 2016 prévoit trois volets intervention :

veiller sur le littoral et suivi épidémiologique ;
développer des relations avec les autres universités ;
volet communication avec mise à disposition des résultats.

# Programme environnement de l’Artisanat relatif à l’économie circulaire – Subvention demandée : 50 000 €

Ce programme vient en soutien à la chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Région Aquitaine pour notamment identifier les gisements de déchets et mettre en lien les producteurs de déchets avec ceux qui pourraient les transformer en matières premières.

Un focus particulier est mis sur les métiers de bouche afin de tenter de mieux gérer leurs biodéchets et ainsi lutter contre le gaspillage alimentaire. L’idée générale restant d’impliquer les Très Petites Entreprises (TPE) dans l’économie circulaire.

Éducation et maîtrise d’ouvrage – Désaffectation d’immeuble

La Région a choisi de désaffecter le terrain d’un de ses lycées à Bègles et de le céder à Bordeaux Métropole pour permettre l’aménagement d’une piste cyclable. Notre groupe qui porte la promotion du vélo se félicite de cette action.

Agriculture – Pôle viandes locales – Subvention demandée : 477 839 € pour une aide au développement d’une entreprise porteuse d’emploi

Le pôle viandes locales est un projet de plate-forme de services comprenant l’abattage, la transformation et l’expédition de viande ainsi qu’un centre d’interprétation et de formation sur les circuits courts locaux. Il regroupe une cinquantaine d’éleveurs commercialisant en circuit court des viandes bovines, ovines et porcines.

Notre groupe appuie ces aides qui permettent le développement des filières courtes, évitant ainsi du trafic routier inutile.

Politiques contractuelles – Pays Combrailles en Marche – Subvention demandée : 6 250 € pour une étude sur l’approvisionnement local de la restauration collective

Cette subvention s’inscrit dans le cadre de la politique des Territoires à Énergie Positive pour la Croissance Verte. Le développement d’un approvisionnement local pour la restauration collective est un levier majeur de la Région qui favorise l’emploi local et non délocalisable et contribue à réduire le trafic routier de produits alimentaires.

Coopération décentralisée – Agrisud International – Subvention demandée : 223 000 € pour un programme pilote de redynamisation de la production maraichère

Dans le cadre de sa politique de coopération internationale, l’ex-Région Aquitaine a engagé un partenariat depuis avril 2014 avec l’ONG Agrisud International. Le projet mené entre l’ex-Région Aquitaine et la région de Diourbel est un programme pilote de redynamisation de la production maraichère qui se déploie sur le territoire de la commune de Baba Garage, au Sénégal.

En deux ans, le projet a permis de réhabiliter le potentiel de production des deux sites maraîchers sur lequel il intervient, en agissant sur leur protection et leur végétalisation (plantation d’arbres et de haies, réfection des clôtures,…) ainsi que sur l’amélioration de leur fertilité via l’apport de matières organiques. Au total, 162 producteurs ont été accompagnés et formés aux techniques de culture agro-écologiques et à la gestion de leur activité. Ils sont également aidés pour accéder plus facilement au marché grâce à un système d’information et un travail sur la structuration des filières.

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# Bordeaux – 21 mars 2016

Nicolas Thierry, vice-président en charge de l’environnement et de la biodiversité a accueilli les 250 lycéens venus de toute la grande Région pour assister à la projection du film de Jacques Perrin, Les Saisons.

« Le film, que vous allez voir, a quelque chose de miraculeux car il permet de voir, de contempler, ce que quasiment aucun homme n’est en mesure de voir. Vous allez voir la Nature comme jamais vous ne pensiez la voir, une sensation parfois d’être projeté dans un nouvel univers, qui est pourtant le notre… sauf que nous ne savons que trop rarement le voir » a indiqué Nicolas Thierry.

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