Les élus régionaux écologistes appellent à manifester ce samedi 29 mai pour défendre les langues régionales 🗓 🗺
Alors que le Conseil constitutionnel vient de censurer, en partie, la loi Molac, les élu·es écologistes seront présents aux différents rassemblements organisés en Nouvelle-Aquitaine ce samedi 29 mai pour défendre les langues régionales à Bordeaux (15h, Parvis des Droits de l’Homme), en présence de Ronan Dantec, chef de file, et Monique de Marco, rapporteure de cette loi au Sénat, mais aussi à Pau (10h30, place Clemenceau) et à Bayonne (16h).
Adoptée par le Parlement en avril, la loi relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion, dite loi Molac, est la plus grande avancée législative depuis 70 ans dans la préservation et la valorisation de ce bien commun que sont les langues régionales. Mais en censurant le principe de l’enseignement en immersion et l’utilisation des signes diacritiques particuliers des langues régionales, le Conseil constitutionnel a supprimé deux des principales avancées de cette loi, les considérant incompatibles avec l’article 2 de la Constitution.
Pour Christine Seguinau, présidente du groupe des élus écologistes et citoyens au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, « cette censure constitue un retour en arrière qui menace non seulement l’enseignement des langues régionales dans l’Éducation nationale mais aussi les établissements sous contrat. Je pense en particulier aux écoles associatives qui proposent déjà un enseignement immersif en basque ou- en occitan. L’article 2 de la Constitution ne correspond plus à la volonté majoritaire dans notre pays. C’est pourquoi nous réclamons la modification de cet article et la ratification par la France de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. »
« Nous assistons non seulement à un entêtement idéologique néfaste, mais aussi à une véritable hypocrisie, dénonce Monique de Marco, sénatrice de la Gironde. D’un côté, le Président de la République et le Premier Ministre proclament dans la presse et sur les réseaux sociaux vouloir défendre ce trésor national que sont les langues régionales. De l’autre, les députés de leur majorité, pilotés par le ministre de l’Éducation, saisissent le Conseil constitutionnel pour censurer partiellement la loi Molac. Il est temps pour le gouvernement et la majorité de prendre leurs responsabilités et de clarifier leur position. »