« Pour une culture vivante dans le monde d’après, il est essentiel de la faire exister dans toute sa diversité » alertent les écologistes
Les élu·e·s écologistes de Nouvelle-Aquitaine s’inquiètent vivement des annonces d’annulations et d’aménagements de festivals et refusent l’éventualité que la culture soit réduite au silence une seconde année : ce secteur essentiel ne s’en relèverait pas.
A Marmande (47), Garorock a déjà jeté l’éponge, à Castillon-la-Bataille (33), les organisateurs annoncent d’ores et déjà qu’ils ne « survivraient pas à deux années sans représentations », dans la Creuse, le festival Check In Party préfère n’annoncer aucune tête d’affiche. Et comment se réjouir que les emblématiques Francofolies de La Rochelle soient limitées par des jauges réduites à 5000 spectateurs… assis ! Les interrogations persistent aussi sur le destin de dizaines de petits festivals dans les territoires ruraux.
Alors que ce mois de mars 2021 marque le triste premier anniversaire des fermetures des musées, cinémas et lieux de patrimoine ainsi que le début des annulations de spectacles, Katia Bourdin, présidente de la commission culture, se désole du « fort sentiment de désespoir, de frustration et d’impatience qui traverse les Néo-Aquitain·e·s, comme l’ensemble de la population française après une année à être privés du sensible, de l’imaginaire, de la poésie et de l’émotion et cette privation d’expression culturelle » tandis que de l’autre côté de la scène « les artistes, les technicien·ne·s, les administratifs, des prestataires, les indépendant·e·s, les auteur·trices voient des milliers et des milliers d’heures de travail s’envoler ».
Ces fermetures sont d’autant plus mal perçues que dès l’été dernier, les responsables de musées, de salles de spectacles et de cinéma, de lieux d’expositions ont fourni des efforts considérables pour permettre un accueil sécurisé des spectateurs et spectatrices en organisant des circuits, des jauges de salle réduites, en mettant en place des précautions sanitaires et des protocoles rigoureux pour lutter contre la propagation du virus. Des investissements conséquents en temps et en matériel ont été consentis par les lieux culturels, et les équipes se sont formées pour un accueil responsable.
C’est pourquoi, en lien avec Monique de Marco, sénatrice de la Gironde, nous estimons qu’il est urgent que le gouvernement prenne toute la mesure du soutien à apporter à l’ensemble de ces professionnel·le·s. « Il est nécessaire de reprendre les activités artistiques et culturelles, afin de maintenir les emplois et l’économie de ces secteurs, gravement mis en péril par les deux confinements, et ce en poursuivant les soutiens financiers de l’Etat dans cette période de fragilité » souligne la sénatrice qui estime que « nous avons un devoir de solidarité avec ces équipes culturelles épuisées et démoralisées par l’arrêt de leurs activités ».
Dans cette période anxiogène où l’isolement engendré par l’épidémie déstabilise et appauvrit nos modes de vie, fragilise nos équilibres, nous avons plus que jamais besoin de culture vivante, ce sera le sens de la mobilisation nationale prévue ce jeudi 4 mars. Toutes les infos et les lieux de mobilisation sont sur ce lien :
https://4mars.swipepages.net/#
Katia Bourdin, conseillère régionale EELV de la Charente-Maritime, présidente de la commission Culture
Monique de Marco, sénatrice EELV de la Gironde, vice-présidente de la commission de la Culture, de l’Éducation et de la Communication
Laurence Motoman, conseillère régionale EELV des Landes, membre du groupe inter-assemblées Culture, Patrimoine et Identités régionales