Commission permanente du 1er février 2021

La commission permanente (CP) du lundi 1er février s’est tenue à l’hôtel de Région de Bordeaux, en présentiel, mais aussi à distance en visioconférence, en raison de la crise sanitaire.
Six de nos élu·es ont été désignés pour en être membres : Nicolas Thierry, Françoise Coutant, Maryse Combres, Jérôme Orvain, Jean-Louis Pagès et Christine Seguinau.
Au total les 268 dossiers présentés ont été adoptés et ce sont plus de 662 millions d’euros d’aides qui ont été attribués.
Poursuivre nos politiques de solidarité et de transition
 
À cette occasion, la Région a apporté son soutien à plusieurs projets en faveur de l’apprentissage et la formation continue, l’efficacité énergétique, l’économie sociale et solidaire (ESS), la relocalisation des industries sanitaires, l’économie circulaire, les langues régionales, ou encore les mobilités durables et l’efficacité énergétique.
La construction d’un nouveau lycée à Créon (33) a été lancée et les chantiers de rénovation thermique d’une trentaine d’établissements se poursuivent. 2,6 millions d’euros ont également été débloqués pour une dizaine d’opérations de réhabilitation de logements des étudiants et des jeunes.
La Région a décidé de maintenir son soutien aux manifestations culturelles, en particulier les festivals, malgré le risque d’annulation et le flou entourant la politique du gouvernement. Des aides pour des structures socio-culturelles ont été attribuées pour porter des actions en faveur des jeunes.
2 millions d’euros viendront en soutien pour une quarantaine de dossiers en faveur de la biodiversité sur toute la Région. Et 600 000 € pour 5 projets de restauration des milieux humides des têtes de bassins – en Charentes, Gironde et dans les Landes.
Enfin, notre groupe se félicite de l’attribution des lauréats de l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) pour les associations caritatives d’un montant de 1 million d’euros que notre groupe avait défendue avec succès fin 2020. Des mesures qui sont bien souvent le dernier rempart face à l’extrême pauvreté pour des milliers de jeunes et de familles. À noter également le lancement d’une démarche Territoire Zéro Chômeur sur le Grand Châtellerault (86).
Si notre groupe a voté l’essentiel des délibérations présentées, cette première commission permanente de l’année fut aussi l’occasion de dénoncer une nouvelle fois les trop nombreux dévoiements de la transition énergétique, en particulier les mirages de l’hydrogène dans les industries aéronautique et maritime.
Dénoncer et s’opposer sans cesse aux projets climaticides et dangereux
Non, le climat ne sera pas sauvé par des méga-yachts de luxe carburant à l’hydrogène ! Les plus riches doivent cesser de nous imposer le coût environnemental et social de ces extravagances ridicules et néfastes. Notre groupe s’est donc opposé à une subvention destinée à un cluster d’entreprises qui espère développer sur Bordeaux (33) cette filière dont l’utilité sociale est très discutable.
Non, le climat ne sera pas sauvé par des « avions verts » et un patchwork d’aérodromes ! Le projet d’aménager un nouveau pôle industriel aéronautique sur l’aérodrome de Haute Saintonge – Jonzac (17) n’est pas un investissement d’avenir. Alors que l’aviation civile et l’industrie aéronautique sont plongées dans leur pire crise, ce projet ne nous semble en rien stratégique : il s’articule autour d’une filière climaticide aux perspectives très incertaines. Engager ce territoire dans une vision passéiste et datée est une erreur. Plutôt que développer une activité qui ne sécurise en réalité aucun emploi sur ce bassin de vie, notre groupe aurait souhaité que ce projet se réoriente vers d’autres filières porteuses d’avenir, dont l’utilité sociale et la plus-value climatique sont davantage manifestes, comme la géothermie.
Non, le climat ne sera pas sauvé par le nucléaire, en particulier avec un parc aussi vieux et délabré ! Et surtout si la sécurité des centrales ne cesse de se dégrader. Notre groupe s’est ainsi inquiété d’un projet de numérisation des informations concernant la maintenance des installations nucléaires d’EDF par une entreprise néo-aquitaine. Un projet ne mentionnant jamais la protection de ces données numériques, malgré leurs partages avec plusieurs sous-traitants. Or, en décembre dernier, Mediapart et Greenpeace révélaient les nombreuses failles de cybersécurité relatives aux installations nucléaires françaises. Des brèches gravissimes, liées à la cascade de sous-traitants, à des infrastructures numériques inadaptées et à des protocoles inefficaces.
Nous avons donc réclamé le retrait de cette délibération pour y intégrer clairement cette problématique de sécurité et en faire une priorité. Face au refus du président de la Région, nous nous sommes opposés à la subvention.
Enfin, notre groupe s’est également opposé à la contribution de la Région au Syndicat Mixte du Haut-Béarn (64). Cette structure, censée agir pour la biodiversité, se positionne contre l’ours et plus récemment contre la réintroduction des bouquetins dans le massif pyrénéen. Après des années à tenter de peser en interne, notre représentant dans cette instance, Jean François Blanco, a fini par démissionner l’année dernière.
Que la Région continue de financer une structure qui s’oppose à ses propres politiques publiques est une absurdité : il est urgent de sortir de ce « partenariat ».