Nouvel épisode d’influenza aviaire en Nouvelle-Aquitaine : il est urgent de changer de modèle d’élevage

Les élu·e·s écologistes au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine déplorent la réaction du gouvernement face au nouvel épisode d’influenza aviaire, touchant depuis un mois principalement les Landes, mais aussi les Pyrénées-Atlantiques et le Gers.
Alors que les éleveurs néo-aquitains doivent faire face pour la troisième fois en 5 ans à une crise sanitaire majeure due à la circulation d’un virus pathogène de grippe aviaire, les mesures préconisées restent les mêmes : l’abattage « par précaution » de tous les animaux, qu’ils soient contaminés ou sains, niant toute valeur à la vie animale en la réduisant à des chiffres, et la mise en place de mesures de bio-sécurité. Des mesures qui vont fragiliser économiquement une filière agricole déjà mise à mal par les épisodes précédents.
Alice Leiciagueçahar, présidente de la commission agriculture au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine rappelle que « cette multiplication des épisodes de l’influenza aviaire est liée au type même de production et à la taille des élevages qui concentrent des milliers d’animaux enfermés tout au long de leur vie dans des hangars ».
Laurence Motoman, conseillère régionale des Landes craint, pour sa part, que « crise après crise, ce soient encore les petits élevages aux pratiques plus respectueuses des animaux et de l’environnement qui subissent le plus de difficultés. Nous devons repenser le modèle actuel qui maltraite à la fois les éleveurs et les animaux, victimes de la dérive d’une agriculture uniquement tournée vers le productivisme. Il nous faut sortir de l’agro-industrie et de sa surproduction ! ».
Pour mettre un terme à ces épisodes de crise aviaire et éviter ce type d’hécatombe, des solutions existent :

  • Ne pas imposer des mesures de bio-sécurité uniformes et donc des investissements inadaptés aux petites exploitations qui privilégient la qualité et le bien-être animal ;
  • Soutenir le changement de modèle agricole des élevages intensifs et trop spécialisés ;
  • Promouvoir les races rustiques dans la réorientation : dans l’élevage, comme partout ailleurs, la biodiversité est une réponse à la maladie.

Il est urgent d’engager une réflexion de fond sur l’avenir et la résilience de la filière et non de gérer des crises au coup par coup, sans remise en question du modèle industriel et de la surproduction orientée vers la consommation de masse et l’exportation, au détriment des agriculteurs et des animaux.