Ferme-usine des 1 200 taurillons (Vienne) : EELV rappelle l’absurdité et la dangerosité du projet
Ce mardi 29 décembre, la cour administrative d’appel de Bordeaux se prononcera sur le projet de ferme-usine des 1 200 taurillons de Coussay-Les-Bois, dans la Vienne. Porté par la SCEA Les Nauds, ce projet est combattu depuis 2015 par l’Association de sauvegarde et de protection de l’environnement de Coussay-les-Bois et de sa région thermale (ASPECT), un collectif d’associations et les élu·es de la commune.
Enquêtes publiques, recours, autorisations de permis de construire, annulations… ces six dernières années ont vu une succession d’arrêtés et de jugements rendus par la préfecture de la Vienne et le tribunal de Poitiers. Dernier en date, le refus cet été par la Préfète de la Vienne de régulariser l’autorisation d’exploiter du fait de l’insuffisance des informations sur les capacités techniques et financières fournies par la SCEA Les Nauds. Une décision confortée par le bureau des affaires juridiques du ministère de la Transition écologique, mais pas par le rapporteur public de la cour d’appel lors de l’audience du 15 décembre.
Depuis les premiers jours, Europe Écologie Les Verts est engagé aux côtés des opposant·es à cette ferme-usine. Ainsi en janvier 2016, de nombreux élu·es et militant·es étaient parmi les 750 manifestant·es qui dénonçaient la dégradation prévisible de l’environnement et les conditions de vie d’animaux entassés sous des hangars inadaptés. Parmi eux, les conseillers régionaux écologistes Léonore Moncond’huy (qui a depuis quitté son mandat régional pour se consacrer entièrement à ses fonctions de maire de Poitiers) et Thierry Perreau. Ce dernier s’étonne d’ailleurs des analyses présentées par le rapporteur public lors de l’audience du 15 décembre. « Quoi qu’il en soit, souligne Thierry Perreau, ce modèle agro-industriel démesuré est non seulement une aberration environnementale mais c’est aussi une impasse économique comme l’illustre la fermeture prochaine de la tristement célèbre « Ferme des 1 000 vaches » dans la Somme. »
Des projets d’autant plus dangereux qu’ils se prétendent vertueux grâce au photovoltaïque et à la méthanisation. Mais comme le rappelle Thierry Perreau, « ce sont certes des énergies renouvelables mais adossées à un mode de production agricole énergivore et dangereux pour la santé humaine, animale et environnementale. Ce projet ne présente ni vertu énergétique, ni garantie de respect des animaux. Sans parler des conditions de travail pour les exploitants. Il incarne toutes les pratiques que nous devons faire cesser rapidement pour limiter l’ampleur du dérèglement climatique, mais aussi pour prévenir de futures catastrophes environnementales et sanitaires. »