Commission permanente du 16 octobre 2020
La commission permanente (CP) du vendredi 16 octobre s’est tenue à la fois à l’hôtel de Région de Bordeaux, en présentiel, mais aussi à distance, en visioconférence, en raison de la crise sanitaire. Au total, les 369 dossiers présentés ont été adoptés et ce sont plus de 206 millions d’euros d’aides qui ont été attribués.
Six de nos élu·es sont membres de cette CP : Nicolas Thierry, Françoise Coutant, Maryse Combres, Jérôme Orvain, Jean-Louis Pagès et Christine Seguinau. Dans la continuité de nos votes au cours du mandat, nous avons refusé tout soutien allant à l’encontre de la transition écologique et énergétique : pas d’argent public aux énergies fossiles, à l’industrie de la défense, aux pulvérisateurs de pesticides et d’épandeurs d’engrais chimiques, à l’exploitation non-soutenable de nos forêts ou encore au sport-business.
La droite s’est fait remarquer par son silence, les rares interventions de ses élu·e·s visant surtout à rappeler la proximité des élections et à ergoter sur les “divisions” au sein de la majorité.
Cette commission fut également marquée par les éternelles obsessions des élu·e·s d’extrême-droite : traquer toute solidarité avec les migrants, dénoncer les “dangers” de l’énergie éolienne et marteler une vision rétrograde et étriquée de la culture.
Si cette rhétorique nauséabonde est désormais récurrente depuis cinq ans, nous ne cesserons jamais de la combattre. D’où nos vives inquiétudes après qu’Alain Rousset ait décidé, suite aux protestations des rangs frontistes, de retirer de l’ordre du jour un dossier de subvention à une compagnie de théâtre.
En effet, l’extrême-droite s’est offusquée que la Région soutienne une troupe qui mette en scène des “hommes nus qui se sautent dessus” et qui portent “des capotes sur la tête”. Ces jeunes joyeusement délurés sont pourtant déjà lauréats d’un dispositif de l’Université de Poitiers cofinancé par la Région Nouvelle-Aquitaine !
Comment la Région peut-elle les abandonner alors qu’ils font face, comme tous les acteurs du spectacle vivant, à une situation catastrophique depuis le printemps ?
Nous dénonçons une ingérence politique, totalement délétère, dans les choix artistiques des compagnies. Cette capitulation face aux jugements moraux de l’extrême droite est une pente dangereuse !