C’est quand la sortie des pesticides ?

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
10 janvier 2020

Hausse de 25% de la vente de pesticides lors de la décennie écoulée et de 20% en 2018 : les chiffres annoncés cette semaine par le ministère de l’agriculture révèlent un scandale et une gabegie. Plus de 600 M€ d’argent public ont en effet été dépensés sur 10 ans pour la réduction des pesticides dans le cadre du plan Ecophyto. Les lobbies de l’agrochimie gagnent sur tous les tableaux.

Sans politique volontariste, de l’échelon national à l’échelon local, la transition écologique de l’agriculture continue d’être reportée. Il est urgent de mettre en cohérence tous les outils de politiques publiques pour accompagner les agriculteurs et agricultrices voulant s’affranchir de la dépendance aux pesticides de synthèse. Il faut répondre aux inquiétudes grandissantes des citoyenn·e·s quant à la qualité de l’alimentation et de l’environnement.

A la Région, les élu·e·s écologistes ont obtenu en juillet 2019 un engagement de sortie des pesticides de synthèse en 2030 (2025 pour les plus dangereux : cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques), dans la feuille de route NéoTerra. Pour que cet engagement soit tenu, il faut par exemple désormais refuser toute aide à l’achat de matériel d’épandage pour les pesticides. C’est ce que demande notre groupe à chaque Commission Permanente, car les subventions doivent plutôt servir à expérimenter et mettre en œuvre toutes les solutions pour une agriculture sans chimie.

Cette agriculture existe, c’est l’agriculture biologique, qu’il faut généraliser.

Artisan du « Pacte ambition bio Nouvelle-Aquitaine », unique en France, Jérôme Orvain, élu de la Creuse délégué à l’agriculture biologique et à l’agroécologie, le martèle sans relâche : « l’agriculture biologique a des bénéfices induits sur l’environnement et le social : retombées positives sur la qualité de l’eau, la préservation de la biodiversité, le bien-être animal, la création d’emplois non délocalisables, le développement des territoires, la lutte contre le changement climatique… ».

L’objectif du Pacte adopté en 2017 était notamment de doubler les surfaces cultivées en bio, il sera atteint et même dépassé.
Nous souhaitons maintenant que les fruits de notre travail au niveau régional servent d’exemple pour une nouvelle politique agricole et que la transition écologique de l’agriculture devienne une priorité.

Le groupe écologiste et citoyen au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine