Dispositif en faveur de la revitalisation des centre-bourgs et des centre-villes

Intervention de Jean-louis Pagès en séance plénière du 12 avril 2019

Monsieur le président, cher.e.s collègues,

Nous tenons à remercier Martine Pinville pour la qualité de son écoute et sa capacité à tenir compte des apports des élus de la majorité pour arriver à cette délibération.

Cette belle délibération, qui essaye d’aider au changement le plus colossal auquel nos territoires vont être confrontés, celui des mentalités des élus des collectivités territoriales et de acteurs économiques. Et les aider à en trouver les moyens. Le changement climatique et l’épuisement des ressources nous obligent à inventer un nouveau récit. L’ingénierie qui apporte des compétences et des convictions y a toute sa place et la dépense publique régionale y revêt sa fonction la plus noble, et porte son vrai nom : celui de l’investissement.

Les écologistes bataillent depuis des décennies, et  bien seuls, et leur combat pour revitaliser les centre-villes s’appuie sur la première maxime de base celui de la cohérence :  ne déjà pas essayer de les tuer comme trop s’y emploient et depuis si longtemps.

Au prétexte d’une fausse modernité et d’emplois éphémères, on continue à artificialiser des terres agricoles pour favoriser l’étalement urbain souvent au profit de grande surfaces alimentées par quelques centrales d’achat qui organisent méthodiquement les délocalisations industrielles et contraignent celles qui restent au dumping social, obligent les citoyens à utiliser leurs voitures pour tous le actes de la vie quotidienne. Le problème des centre-villes est aussi un problème global de mobilité de mobilité et de désir.

Toutes les études telles que le concept de « walking city  » de l’architecte et urbaniste Jeff Speck  qui a réussi à revitaliser des villes américaines montrent que pour un centre-bourg vive il faut provoquer le désir de s’y rendre et de s’y promener. Et ce désir doit se faire à travers de multiples stratégies : la végétalisation, les mobilités douces, la sécurité de déplacement, l’intérêt à le faire (artistique, services publics, emploi).

Faisons en sorte que ces lieux qui ne sont plus que de résidence deviennent des lieux de résilience… par la prise en compte globale de leur empreinte écologique.

Je vous remercie.

[Seul le prononcé fait foi]