Lancement d’une expérimentation sur le loup 🗓 🗺
Nicolas Thierry, vice président de la Région Nouvelle-Aquitaine à l’environnement et à la biodiversité était mercredi 20 février à Sainte-Anne-Saint (87) pour le lancement d’une expérimentation sur le loup en Nouvelle-Aquitaine
Lors de la Commission permanente qui s’est tenue ce vendredi 15 février, le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine a voté une enveloppe de 50 000 euros pour financer une expérimentation de mise en place d’un réseau d’entente sur le loup. Nicolas Thierry, vice-président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine en charge de l’environnement et de la biodiversité, se rendra ce mercredi 20 février à Sainte-Anne-Saint-Priest pour lancer cette expérimentation en faveur de la conciliation de la préservation de l’élevage avec la présence du loup.
La Nouvelle-Aquitaine est la première région française et européenne pour la valeur de sa production agricole. Aussi, le maintien, le développement et le soutien à l’élevage de qualité constituent une priorité pour la Région. C’est dans ce contexte que la Région, chef de file « Biodiversité », souhaite développer une expérimentation visant à anticiper l’éventuelle arrivée de cette espèce protégée et à proposer, entre autres, des mesures de suivi et d’éloignement visant à éviter l’installation de meutes dans les zones de potentiels conflits avec l’élevage.
Une expérience menée avec succès dans le Parc de Yellowstone aux Etats-Unis s’est appuyée sur trois actions : détection précoce, interventions en cas d’attaque pour capturer les loups et les équiper de colliers géo-localisables, et suivi scientifique de loups ou de meutes ainsi équipés. La détection précoce consiste à créer un « réseau d’entente » transparent entre tous ceux qui sont susceptibles d’apporter des informations sur la présence du loup et son comportement, dans une région donnée : éleveurs, naturalistes, chasseurs, élus, forestiers, Etat (Office national de la chasse et de la faune sauvage, Direction départementale des territoires, Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement).
Une telle initiative s’inscrit pleinement dans la démarche souhaitée par la Région pour aborder de façon partenariale, constructive et apaisée la question de ce grand carnivore. C’est pourquoi la première phase de l’expérimentation va consister à appuyer le réseau d’entente déjà constitué autour de 10-20 éleveurs en Limousin, en lien avec deux scientifiques dont Antoine Nochy, formé à cette technique par les spécialistes américains durant plusieurs années. La Région Nouvelle-Aquitaine souhaite ainsi favoriser la prise en charge par les éleveurs du Limousin de savoir-faire et des conditions d’une présence supportable de loups.
voir l’interview de Nicolas Thierry dans 20′
voir le reportage de France 3 Limousin