Adoption des principes généraux de différenciation des aides régionales sur les territoires vulnérables

Intervention de Stéphane Trifiletti en séance plénière du 17 décembre 2018

Monsieur le Président, cher·e·s collègues,
Trois valeurs clés concernent l’aménagement du territoire pour les écologistes :

  • La proximité – portée par le principe de subsidiarité ;
  • La solidarité – soutien aux territoires les plus fragiles pour garantir un haut niveau de service aux publics ;
  • La transition écologique – facteur de développement territorial misant sur la production d’énergie, la valorisation des ressources culturelles, naturelles et paysagères et l’économie sociale et solidaire pour développer les économies locales.

L’actualité récente nous le montre, c’est dans les territoires les plus vulnérables que la transition écologique est la plus urgente ! Cette délibération qui vise à prendre en compte les disparités territoriales et adapter le soutien régional à la situation des territoires vulnérables va dans ce sens.

En effet, le principe de différenciation permet de mobiliser des moyens supplémentaires adapté aux territoires.

Je vois une cohérence de cette délibération dans la prise en compte d’une demande récurrente et ancienne des écologistes conditionnant de fait la résilience de nos territoires suite à un amendement en commission avec la :

  • prise en compte de l’atténuation par rapport au changement climatique ;
  • adaptation par rapport au changement climatique ;
  • préservation de la biodiversité ;
  • reconquête de la biodiversité.

Toutefois, pour que cette « clause » climat-biodiversité, véritable clef de voûte de nos politiques, car sans elle rien à terme ne sera possible, ne reste au niveau des seules intentions, il est nécessaire de changer d’ambition, de réinterroger progressivement l’ensemble de nos règlements intérieurs.

Pour protéger et améliorer la résilience des territoires, il faut mobiliser l’ingénierie sociale et environnementale ainsi que les ressources financières certes, mais il faut aussi limiter la perméabilité entre l’économie mondialisée et l’économie locale, en mettant en œuvre les solutions de relocalisation de l’économie à partir de ses besoins et de ses ressources endogènes.

Pour y contribuer, comme nous l’avions déjà proposé à de nombreuses reprises, il faut aussi disposer d’une batterie d’alter-indicateurs, définis par Région de France dès 2012, de mesures et d’évaluation de la vulnérabilité :

  • Empreinte écologique qui mesure la pression exercée par l’Homme sur la Nature ;
  • Indicateur de développement humain (IDH-2) qui croise les dimensions santé, éducation et niveau de vie du développement humain ;
  • Indicateur de Santé Sociale, qui résume en quelques variables l’aspect multidimensionnel de la santé sociale.

Notre volonté, pas seulement chromatique Mélanger Proximité démocratique renouvelée pour répondre à la couleur jaune, révélateur des courroux et des fractures sociales et spatiales avec l’exigence du ciel bleu de l’égalité et de la fraternité républicaine ; c’est à dire trouver la verte espérance de la justice et de la solidarité territoriale x2.

Nos voterons pour cette délibération.
Je vous remercie.
[Seul le prononcé fait foi]