CEREMA (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement)
Intervention de Christine Seguinau en séance plénière du 17 décembre 2018
Monsieur le Président, cher·e·s collègues,
Ces études portant sur les transports et la mobilité du futur sont nécessaires pour apporter des solutions aux personnes vulnérables sur nos nombreux territoires, pour faire baisser les gaz à effet de serre, pour apporter davantage de pouvoir d’achat et la cohésion des territoires. Il nous semble nécessaire d’y ajouter la direction transport en sus de la DATAR et DEE.
Nous souhaitons alerter sur la situation du Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), formidable outil efficient d’ingénierie pour les collectivités, mais menacé de disparition !
Le Cerema, créé par une loi du 28 mai 2013, est né en janvier 2014, de la fusion de multiples organismes : le Certu, les huit Cete, le Cetmef et le Sétra, avec à l’origine un budget de 250 millions d’euros et 3 300 agents répartis dans une soixantaine de pôles.
Dans le budget 2017, la subvention est tombée à 206 millions d’euros et 500 postes ont été supprimés. Le projet de loi de finances 2018 prévoit une nouvelle baisse de la subvention de 5 millions d’euros, et la suppression d’une centaine de postes de plus. Les textes prévoient que ces coupes, tant en matière budgétaire que sur les effectifs, devront être reconduites chaque année jusqu’en 2022 ! La direction territoriale Île-de-France a été fermée brutalement cet automne, ce qui a déclenché un important mouvement social au sein du Cerema.
Au congrès des maires, le 23 novembre dernier, le président Macron a annoncé la création d’une Agence nationale de la cohésion des territoires, sans en préciser les contours, ni sans dire si elle viendra en remplacement d’autres agences… en commençant par le Cerema ?
Nous souhaitons donc apporter une vigilance et un soutien à cette structure.
Je vous remercie.
[Seul le prononcé fait foi]