Cadre d’intervention : soutien régional aux projets structurants dans les domaines de l’enseignement supérieur, de la recherche et du transfert de technologie

Intervention de Léonore Moncond’huy en séance plénière du 22 octobre 2018

Monsieur le président, cher·e·s collègues,

La démarche globale présentée par Gérard Blanchard sur le soutien régional aux projets structurants dans les domaines de l’enseignement supérieur, de la recherche et du transfert de technologie nous semble tout à fait vertueuse.

Dans le texte que nous devons voter, mais surtout tel qu’il nous a été présenté en commission, il reflète un mode de développement et de valorisation des richesses que nous soutenons :

• Il est fondé sur une approche « bottom-up », permettant la prise en compte des aspirations et stratégies autonomes des différents territoires universitaires de notre Région ;
• Il incarne le fait que l’excellence universitaire se construit de la diversité, et que chaque territoire enrichit à sa manière le profil régional de l’enseignement supérieur, de l’innovation et de la recherche. C’est un cadre qui, s’il est bien mobilisé, permet d’éviter la hiérarchisation entre pôles, et la métropolisation excessive. Nous espérons qu’elle puisse aussi soutenir des projets structurants de petite ampleur : un projet universitaire peut être très structurant, même à petite échelle, l’IFFCAM en est un exemple ;
• Enfin, nous sommes persuadés que le transfert de technologie n’est jamais aussi efficace que s’il mobilise les ressources locales, et qu’il contribue à les valoriser. C’est à cette condition que les structures universitaires et de recherche sont des acteurs de la vitalité de leur territoire.

Pour autant, nous serons vigilants à ce que ce cadre vertueux ne permette pas le financement de projets qui iraient à l’encontre des exigences écologiques que nous avons unanimement appelé de nos vœux en début de séance. C’est l’occasion d’éprouver notre cohérence.

Le pôle aéronautique prévu autour de Poitiers, par exemple. Dans son état actuel :

• Il encourage le développement d’une filière, l’aéronautique, dont nous espérons qu’elle ne soit pas une filière d’avenir, si nous écoutons les préconisations des climatologues… ;
• C’est un projet qui contrevient aussi aux engagements pris dans le cadre de la stratégie foncière puisqu’il est fondé sur la construction de 6000m2 de locaux sur des terres arables.