Lac de Caussade : l’arrêté préfectoral autorisant la retenue d’eau est illégal, selon l’Etat
COMMUNIQUE DE PRESSE 5 octobre 2018
Le groupe écologiste au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine se félicite de la décision de l’Etat de retirer l’autorisation de création de la retenue de Caussade, accordée cet été par la préfecture du Lot-et-Garonne. Les ministres de l’agriculture et de l’écologie estiment en effet que le projet est illégal, puisqu’il ne respecte pas le schéma directeur d’aménagement et de gestions des eaux (SDAGE), ce qui est impératif.
Nous félicitons la FNE et la SEPANSO qui ont contesté devant la justice l’arrêté préfectoral pour non-respect de la directive cadre européenne sur l’eau. Le retrait de l’arrêté avant même que la justice se prononce démontre toute l’absurdité du projet.
Nous regrettons cependant que cette décision arrive aussi tardivement.
Des dégâts irrémédiables au milieu
Les travaux ont été en effet engagés sur le site depuis cet été : l’ensemble de la zone a déjà été défriché et les arbres abattus. Le site a été profondément abîmé et nécessitera une remise en état. Le préjudice écologique est déjà considérable.
Ce projet de ce lac artificiel implique au final la destruction de plus de 3000 m2 de zone humide en amont et en aval du barrage et impactera significativement la faune et la flore, dont des espèces protégées (tulipes sylvestres, chauves-souris, coléoptères et six espèces d’oiseaux). Sur ce point, nous sommes très inquiets des annonces du président de la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne qui a manifesté son intention de conduire les travaux à leur terme en cas d’interdiction.
Les travaux ont été en effet engagés sur le site depuis cet été : l’ensemble de la zone a déjà été défriché et les arbres abattus. Le site a été profondément abîmé et nécessitera une remise en état. Le préjudice écologique est déjà considérable.
Ce projet de ce lac artificiel implique au final la destruction de plus de 3000 m2 de zone humide en amont et en aval du barrage et impactera significativement la faune et la flore, dont des espèces protégées (tulipes sylvestres, chauves-souris, coléoptères et six espèces d’oiseaux). Sur ce point, nous sommes très inquiets des annonces du président de la chambre d’agriculture du Lot-et-Garonne qui a manifesté son intention de conduire les travaux à leur terme en cas d’interdiction.
L’agriculture n’a d’autres choix que d’évoluer
Sur le fond du dossier, les écologistes n’ont eu de cesse de plaider pour une profonde évolution des pratiques agricoles vers l’agroécologie et de proposer de véritables conditionnalités pour le rendre acceptable : diminution de la taille et engagements contractuels à une conversion agro-écologique des irrigants.
Nous souhaitons désormais le retour à un débat apaisé, démocratique et transparent nécessaire à l’ensemble des acteurs. Nous devons collectivement nous adapter au changement climatique et la seule solution est un changement profond des pratiques agricoles.. A partir de là, les écologistes seront aux cotés de tous les agriculteurs.
Nicolas Thierry, Vice-président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine à l’environnement et à la biodiversité a d’ailleurs récemment rappelé que : « nous n’avons pas de positions dogmatiques quant à l’irrigation. Mais les agriculteurs doivent se projeter sur cinq ou dix ans et s’appuyer dès aujourd’hui sur de nouvelles pratiques agricoles. Il n’est plus acceptable de solliciter les finances publiques pour des demandes d’aides avec le modèle actuel. L‘enjeu est de taille, l’agriculture doit renoncer à la monoculture céréalière et se tourner vers la diversification, le maraîchage… les collectivités ne sont plus de simples guichets mais garantes d’un partage équitable de l’eau ».
Le groupe écologiste et citoyen au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine
Sur le fond du dossier, les écologistes n’ont eu de cesse de plaider pour une profonde évolution des pratiques agricoles vers l’agroécologie et de proposer de véritables conditionnalités pour le rendre acceptable : diminution de la taille et engagements contractuels à une conversion agro-écologique des irrigants.
Nous souhaitons désormais le retour à un débat apaisé, démocratique et transparent nécessaire à l’ensemble des acteurs. Nous devons collectivement nous adapter au changement climatique et la seule solution est un changement profond des pratiques agricoles.. A partir de là, les écologistes seront aux cotés de tous les agriculteurs.
Nicolas Thierry, Vice-président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine à l’environnement et à la biodiversité a d’ailleurs récemment rappelé que : « nous n’avons pas de positions dogmatiques quant à l’irrigation. Mais les agriculteurs doivent se projeter sur cinq ou dix ans et s’appuyer dès aujourd’hui sur de nouvelles pratiques agricoles. Il n’est plus acceptable de solliciter les finances publiques pour des demandes d’aides avec le modèle actuel. L‘enjeu est de taille, l’agriculture doit renoncer à la monoculture céréalière et se tourner vers la diversification, le maraîchage… les collectivités ne sont plus de simples guichets mais garantes d’un partage équitable de l’eau ».
Le groupe écologiste et citoyen au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine