Intervention de Jean-Louis Pagès sur l’adoption des 9 contrats de territoire

Par Jean-Louis Pagès – Intervention en séance plénière du 25 juin 2018

Monsieur le président, chèr·e·s collègues,

Après avoir et travaillé d’arrache-pied pendant des mois, et parfois dans un environnement difficile, les conseillers de la majorité dont font partie les élu·e·s écologistes, peuvent avoir la satisfaction de nous montrer le résultat de leur travail : la Nouvelle-Aquitaine existe avec ses politiques sectorielles et règlements au service de ses compétences de droit.

L’élu, ou le référent de territoire, une innovation à porter au crédit de l’ancienne Région Poitou-Charentes, et adoptée par la Nouvelle-Aquitaine, ce qui montre bien que nous avons décidé de retenir le meilleur des politiques des anciennes Régions : concertation large pour déterminer objectifs, enjeux, projets, fiches actions du devenir élaboré avec les élus des EPCI, les acteurs associatifs, les entrepreneurs à l’occasion de tables rondes participatives après réalisation d’un solide diagnostic local.

Les services de la Datar, Reine-Marie Waszak, qui a pris l’initiative de tester les propositions méthodologiques préconisées et Gérard Vandenbroucke, ont essuyé bien des questions directes sur la pertinence des territoires de contractualisation proposés, sur le montant des enveloppes disponibles.

Nous, écologistes, sommes convaincus que la rencontre des acteurs d’un territoire, la libre circulation des idées, la confrontation des points de vue font la réussite des territoires. Nous nous enthousiasmons pour les nombreux projets liés à l’agriculture biologique, aux circuit courts, à la silver économie humaniste, au tourisme responsable.

Le grand écueil était de céder aux agendas particuliers d’élus locaux et de les conforter dans des visions à contre-courant d’une nécessaire politique environnementale lucide et courageuse. Sur le territoire de Pau, nous avons lu avec consternation la volonté liminaire d’affirmer son leadership en génie pétrolier, ambition relevant plus de l’ère des rejets de gaz à effet de serre, désormais révolue.  C’est d’autant plus désolant que la liste des actions ne semble pas confirmer cette intention d’industrialisation pétrolière affichée. On peut nous dire qu’il ne s’agit que d’une intention, mais pour notre part, nous savons que si l’enfer est parfois pavé de bonnes intentions, le paradis ne l’est sûrement pas de mauvaises.

La politique contractuelle territoriale régionale, celle qui se partage, et que l’écologie politique défend, avec une participation citoyenne aux projets est une nécessité démocratique pour recouvrer une perspective commune dont de trop nombreux territoires doutent et qui l’expriment au fil des rendez-vous électoraux.

On se félicite de voir en Val de Saintonge, Françoise Mesnard nous proposer une vision globale d’un territoire qui prend en compte le bien-vivre des habitants et la transversalité des problématiques,  ou encore sur Vézere-Auvezere, Pascal Cavitte en Corrèze mettre en avant la coopération des acteurs locaux.

Notre plus grande preuve de loyauté envers la majorité, c’est d’être prévisibles pour garder le cap écologique que nous fixe le rapport Acclimaterra, et en étant fidèles à nos convictions, nous le restons à la majorité dont nous faisons partie en tant qu’écologistes, vous comprendrez donc que moyennant cette restriction paloise, nous votons cette délibération.

Je vous remercie.
[Seul le prononcé fait foi]