Un cadre réglementaire pour les huîtres nées en mer

Les écologistes soutiennent une solution réglementaire de développement d’un label européen pour les huîtres dites naturelles qui garantirait une information du consommateur et une traçabilité réelle. La demande d’étiquetage «nées en mer», qui permet d’identifier l’origine du naissain est portée depuis de nombreuses années au Parlement européen par Yannick Jadot, et au Sénat, par Joël Labbé.

L’huître triploïde, coquillage d’écloserie, développée et brevetée par l’Ifremer depuis les années 2000 est issue d’une manipulation chromosomique. Elle représente aujourd’hui une grande part de la production française. Présentée sur nos étals comme «huître des quatre saisons», l’huître aux  30 chromosomes est commercialisable toute l’année, en raison de sa stérilité et de l’absence de laitance.

L’exploitation de l’huître triploïde a permis d’accélérer et d’augmenter les capacités de production de la filière, toutefois, cette évolution pose un certain nombre de problèmes : problèmes éthiques concernant l’usage des biotechnologies, problèmes liés aux impacts environnementaux et aux conséquences sur la biodiversité, problèmes liés à l’information du consommateur.

Des questions se posent aussi sur la contamination des variétés sauvages et la préservation de la diversité génétique des huîtres, ainsi que sur les garanties de transparence et de traçabilité.

Pour Vital Baude, conseiller régional et délégué au littoral, «le renforcement du cadre réglementaire de la filière est nécessaire, tout comme un étiquetage clair des produits pour le consommateur. Mais cela passe par une évolution au niveau européen du cahier des charges des huîtres dite naturelles afin que les huîtres d’écloserie ne soient plus éligibles au label bio».

Le groupe écologiste et citoyen a interpellé la maison de la Région à Bruxelles afin qu’elle s’empare du dossier.

 
Le groupe Écologiste et Citoyen – EELV à la Région Nouvelle-Aquitaine